« Est dysgraphique tout enfant chez qui la qualité de l’écriture est déficiente alors qu’aucun déficit neurologique ou intellectuel n’explique cette déficience ». Cette définition est de Julian de Ajuriaguerra, neuropsychiatre et psychanaliste. Il a fait de nombreuses recherches sur la question dans les années soixante. Il a classé les dysgraphies en plusieurs catégories.
Dans "La connaissance de l'enfant par l'écriture", Jacqueline Peugeot, graphologue, écrit, dans les années 80 : « La dysgraphie est une anomalie du mouvement cursif, de la conduite du trait, qui se traduit notamment par des difficultés de coordination, des irrégularités d'espacements entre les lettres et les mots, des malformations et discordances de toutes sortes, souvent alliées à une qualité de trait défectueuse ».
En 1993, Jacques Postel, auteur du "Dictionnaire de psychiatrie et de psychopathologie" clinique la considère comme une « atteinte de la fonction graphique scripturale ».
Jean-Michel Albaret, enseignant-chercheur à l'université de Toulouse, constate, quant à lui, que la dysgraphie est « absente des classifications actuelles (on trouve un « trouble de l’expression écrite » dans le DSM-IV* parmi les « troubles des apprentissages ou troubles des acquisitions scolaires » qui concerne surtout le versant orthographique et syntaxique, l’écriture illisible renvoyant plutôt au « trouble de l’acquisition des coordinations »
*Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, 4e édition
La dysgraphie peut être associée à des troubles :
- du langage écrit ou dyslexie,
- d’acquisition de la coordination,
- de la coordination oculomanuelle,
- des fonctions cognitives (notamment - les troubles des fonctions exécutives),
- de la structuration spatiale (notamment les troubles visuo-spatiaux),
- de l’adaptation émotivo-affective.
Les dysgraphiques n’ont pas forcément des difficultés dans tous les domaines. Ils peuvent même n’en avoir aucun autre. Les plus courants sont les troubles moteurs et spatiaux.
Les dysgraphies sont classées d'après plusieurs caractéristiques précises : on recence celles qui présentent de la tension et de la raideur, celles, au contraire, qui se caractérisent par du relâchement, celles qui sont dominées par de l'impulsivité, d'autres par des maladresses, enfin le groupe des lents et précis. Ces différents groupes ne sont pas exclusifs les uns des autres. Un enfant peut être à la fois raide et précis, impulsif et maladroit. La maladresse accompagne toutes les dysgraphies, sans exception.
Ces quelques signes sont souvent accompagnés d’une posture inadéquate et d’une tenue de crayon incorrecte, voire aberrante. N’oublions pas que l’on n'apprend plus aux enfants à écrire comme auparavant. Aujourd’hui, on leur donne un crayon, à eux de reproduire des modèles. On constate alors des extravagances qu’il faut impérativement et précocement corriger (dès la GS puis au CP et au CE1) pour ne pas installer une habitude qui va pénaliser l'enfant à un moment ou à un autre.
Très souvent, la dysgraphie
s'associe à une dyslexie
ou une dysorthographie. Les dyspraxiques souffrent aussi de dysgraphie.
La dysgraphie est un trouble de l’écriture qui touche
son aisance, sa rapidité
ou sa lisibilité.
Il existe quatre types de dysgraphiques : les raides, les mous, les impulsifs, les lents et précis. Un cinquième groupe, celui des maldroits, est présent dans tous les autres.
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